LA PLACE DE L'AUTRE
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La place de l'autre se présente comme un ensemble de 4 pièces. Chacune d'elle s'appuie sur notre propension à créer du lien. Que l'attention soit tournée vers l'humain, l'animal, le végétal, le minéral ou - dans un cercle vertueux - tournée vers soi, la quadrilogie interroge la façon dont ces milieux se transforment ensemble, comment ils s'affectent.
Pour ce faire, la méthodologie de travail s'appuie avant toute chose, sur la mise en place d'une pratique de la rencontre. Celle ci s'inscrit à la fois dans la durée et dans un paysage circonscrit (communauté ou géographie spécifique).
Les mouvements sont issus d'une étude de terrain minutieuse, située en majeure partie en grande ruralité. Chacun des gestes est transmis par ceux/celles qui les pratiquent au quotidien. Ils sont repris par les artistes et constituent l'essentiel de l'écriture chorégraphique. Gestes de la vie domestique, gestes paysans, gestes ouvriers, humbles, silencieux et inouïs, chacun d'entre eux témoigne de la complexité du vivant. Ils mettent à jour des relations ambivalentes faites tout à la fois d'oppositions, d'antagonismes ou de mutualismes.
Inspirée par la structure minutieuse d'une cérémonie de thé japonaise, chacune des pièces met en relation les gestes ainsi décrits, des objets tirés du réel ou retravaillés pour l'occasion, des allusions poétiques et des symboles saisonniers. Elles convoquent chacune à leur manière l'imaginaire d'une nature morte.
La nourriture, visible et invisible, est le bien choisi pour circuler entre les protagonistes respectifs et le public.
La collection fait place peu à peu à une question d'une grande profondeur : quelle place sommes nous en mesure d'offrir à l'autre ?
Note de tête : oignons, maquereau
Note de cœur : brise légère
Note de fond : métal, bois de pin
Pourtant chacun tue ce qu'il aime :
Note de tête : terre humide, mousse de sous bois
Note de cœur : sang
Note de fond : cuir, humus
Note de tête : sel gris, ossements
Note de cœur : larme
Note de fond : embruns, salicorne
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